Les grandes écoles, le reflet d'une socièté inégalitaire ?

08/12/2010 19:28

Même si l’accès est démocratiquement ouvert à tous les grandes écoles (établissements d’enseignement supérieur qui recrutent leurs élèves par concours et assurent des formations de haut niveau)restent quand même inaccessibles pour beaucoup . L’école manquerait-elle à sa mission ?

 

Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles ( CPGE), un chemin difficile

Le parcours de combattant de l’élève inscrit dans une classe préparatoire n’est pas donné à tout le monde. Il va lui falloir s’adapter à un rythme de travail important, cadence soutenue, et il aura même à faire face à une sorte de dépréciation : certains professeurs n’hésiteront pas à utiliser des propos dépréciatifs chaque fois que les résultats escomptés ne seront pas à la hauteur.

«  Je me rappelle qu’avant, dans mon lycée, obtenir un 10/20 était considéré comme une note insuffisante. Aujourd’hui, en prépa HEC, avoir un 10, ça se fête! », explique Rémi , 20 ans.

Sciences-Po Paris.

 

Les CPGE : le reflet des inégalités sociales

Cependant, on remarque que si l’accès aux Grandes Ecoles reste difficile pour certains, il l’est encore plus pour d’autres.

Le 12 septembre 2007, le Sénat annonce que « les contrastes dans les chances d’accès aux Grandes Ecoles des différentes catégories socioprofessionnelles ont

toujours été forts ». Aussi, sur une étude publiée en 2003, la probabilité d’intégrer une Grande Ecole est de «  20 % pour un fils de professeur ou de profession libérale, de 5% pour un élève issu de milieux intermédiaires et de 1% seulement pour un ouvrier qualifié ».

«  Un jeune issu d’un « milieu supérieur » a quasiment 20 fois plus de chances de les fréquenter que s’il est issu d’un « milieu populaire ».

 

Structure de la population active française et les situations socioprofessionnels des chefs de ménages des élèves des grandes écoles

 

Profession

Part en % en 2002

Situation socioprofessionnelle des chefs de ménages des élèves aux grandes en 2002 ( en %) ( sans tenir compte des parents retraités)

Agriculteurs, exploitants

2.4

3.8

Artisans, commerçants

5.6

6.6

Cadre intellectuels supérieurs

13.9

67.0

Professions intermédiaires

20.7

10.9

Employés

29.8

6.1

Ouvriers

26.6

5.6

Total

100

100

 

Source : INSEE, recensements de la population, Enquête Emploi pour 2002

 

 

Les statistiques montrent que les classes socioprofessionnelles sont représentées de façon inversement proportionnelles à ce qu’elles sont dans la réalité.

 

 

 

Même si l’accès est démocratiquement ouvert à tous les grandes écoles (établissements d’enseignement supérieur qui recrutent leurs élèves par concours et assurent des formations de haut niveau)restent quand même inaccessibles pour beaucoup . L’école manquerait-elle à sa mission ?

 

Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles ( CPGE), un chemin difficile

Le parcours de combattant de l’élève inscrit dans une classe préparatoire n’est pas donné à tout le monde. Il va lui falloir s’adapter à un rythme de travail important, cadence soutenue, et il aura même à faire face à une sorte de dépréciation : certains professeurs n’hésiteront pas à utiliser des propos dépréciatifs chaque fois que les résultats escomptés ne seront pas à la hauteur.

«  Je me rappelle qu’avant, dans mon lycée, obtenir un 10/20 était considéré comme une note insuffisante. Aujourd’hui, en prépa HEC, avoir un 10, ça se fête! », explique Rémi , 20 ans. Sciences-Po Paris.

 

Les CPGE : le reflet des inégalités sociales

Cependant, on remarque que si l’accès aux Grandes Ecoles reste difficile pour certains, il l’est encore plus pour d’autres.

Le 12 septembre 2007, le Sénat annonce que « les contrastes dans les chances d’accès aux Grandes Ecoles des différentes catégories socioprofessionnelles ont

toujours été forts ». Aussi, sur une étude publiée en 2003, la probabilité d’intégrer une Grande Ecole est de «  20 % pour un fils de professeur ou de profession libérale, de 5% pour un élève issu de milieux intermédiaires et de 1% seulement pour un ouvrier qualifié ».

«  Un jeune issu d’un « milieu supérieur » a quasiment 20 fois plus de chances de les fréquenter que s’il est issu d’un « milieu populaire ».

 

Structure de la population active française et les situations socioprofessionnels des chefs de ménages des élèves des grandes écoles

 

Profession

Part en % en 2002

Situation socioprofessionnelle des chefs de ménages des élèves aux grandes en 2002 ( en %) ( sans tenir compte des parents retraités)

Agriculteurs, exploitants

2.4

3.8

Artisans, commerçants

5.6

6.6

Cadre intellectuels supérieurs

13.9

67.0

Professions intermédiaires

20.7

10.9

Employés

29.8

6.1

Ouvriers

26.6

5.6

Total

100

100

 

 

Inégalités sociales et inégalités scolaires : un cercle vicieux

Les inégalités sociales sont donc de plus en plus liées aux inégalités scolaires, et l’école manque à sa mission égalitaire. Certains groupes sociaux valorisent les études, et vont donner le goût de l’étude, de l’acquisition au savoir, de la culture scolaire. leurs enfant sont donc naturellement à l’aise dans le système scolaire.

Pour d’autres, il en va tout autrement. Certains groupes doivent s’adapter à une culture scolaire, ils vont même parfois à l’école contre le grés de leur groupe d’appartenance.

De plus certains groupes connaissent plus ou moins bien le système scolaire et sont capables de guider leur enfant d’une manière plus ou moins bien efficace ( choix d’option,...).

Ajoutons à cela que certaines grandes écoles coûtent cher, ce qui est le cas des écoles commerciales qui sont des établissements privés.

 

 

 

Ainsi, le système scolaire reflète les inégalités sociales, puisque certains accèdent aux Grandes Ecoles, et auront la possibilité d’avoir un emploi de qualité ( statut stable, bien rémunéré, qualité de travail) et d’autres non.

 

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